Nucléaire iranien : Donald Trump veut empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique, des négociations relancées à Rome ce samedi
À Rome, une nouvelle tentative de dialogue s’ouvre entre l’Iran et les États-Unis autour du nucléaire.
L’Iran et les États-Unis tiendront samedi à Rome une nouvelle session de négociations sur le programme nucléaire de Téhéran afin de parvenir à un nouvel accord.
Le ministre iranien des Affaires étrangères et négociateur en chef sur le nucléaire, Abbas Araqchi, et l’envoyé du président américain Donald Trump au Proche-Orient, Steve Witkoff, échangeront indirectement via une médiation d’Oman.
Des négociations entre émissaires iraniens et américains se sont déroulées la semaine dernière à Oman, des échanges jugés constructifs par les deux pays.
Abbas Araqchi est arrivé samedi à Rome, selon un message sur son compte Telegram, depuis Moscou où il a rencontré la veille son homologue russe Sergueï Lavrov.
Un accord encore incertain
Lors d’une conférence de presse, il a jugé vendredi possible de parvenir à un accord avec les États-Unis s’ils "font preuve de sérieux et ne formulent pas d’exigences irréalistes".
Téhéran a tempéré les attentes quant à la conclusion rapide d’un accord, après que certains responsables iraniens se sont interrogés sur une possible levée prochaine des sanctions.
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, qui est le décisionnaire ultime en matière de nucléaire, a dit cette semaine qu’il n’était "ni excessivement optimiste, ni pessimiste".
Le retrait américain de 2018
Le président américain a quant à lui déclaré vendredi aux journalistes qu’il souhaitait "empêcher l’Iran, très simplement, de se doter d’une arme nucléaire". "Ils ne peuvent pas avoir l’arme nucléaire", a-t-il dit.
Donald Trump a retiré en 2018, lors de son premier mandat présidentiel, les États-Unis du pacte nucléaire conclu trois ans plus tôt entre l’Iran, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu et l’Allemagne.
Washington avait réinstauré dans la foulée des sanctions contre le régime de Téhéran.
L’administration de l’ancien président Joe Biden a tenté en vain de relancer le pacte nucléaire de 2015, faute de pouvoir garantir l’implication dans la durée des États-Unis.
L’Iran dépasse les limites de l’accord
Depuis 2018 et le retrait de Washington, l’Iran a régulièrement outrepassé les limites de l’accord sur son programme nucléaire, conçu pour limiter le risque de développement d’une bombe atomique.
Téhéran, qui affirme que son programme nucléaire est pacifique, s’est dit prêt à accepter certaines limites à des activités d’enrichissement d’uranium mais a besoin d’obtenir des États-Unis la garantie qu’ils ne se retireront pas d’un nouvel accord nucléaire.
Les dirigeants iraniens abordent avec prudence les négociations avec les États-Unis, d’autant que Donald Trump a menacé à plusieurs reprises de bombarder l’Iran si le pays ne mettait pas fin à l’accélération de son programme d’enrichissement d’uranium.
Les lignes rouges de l’Iran
Un haut responsable iranien a présenté vendredi les "lignes rouges" de Téhéran, selon lesquelles Téhéran refuse de démanteler ses centrifugeuses destinées à enrichir l’uranium, d’arrêter complètement l’enrichissement ou de réduire la quantité d’uranium enrichi que l’Iran stocke à un niveau inférieur au niveau convenu dans l’accord de 2015.
Téhéran ne négociera pas non plus sur son programme de missiles balistiques, qu’il considère comme hors du champ d’application de tout accord nucléaire.






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